Mais qui donc a cassé le vase de Soissons ?
Clovis, un Franc,
ne s'est pas vraiment cassé la
tête,
pour laisser son nom dans l'histoire.
Il a fracassé celle d'un lieutenant dont
le nom m'échappe,
(d'où le sous-titre. Mais qui s'en souvient
?)
d'un petit chef trop avide lors d'un pillage
d'église.
De ce vase
ébréché, pièce d'orfèvrerie et creuset
tout à la fois,
nous voulons être un des forgerons
jubilatoires.
Puisqu'il s'agit ici de (se ré)jouir avec
la langue,
commençons par le filon des
origines,
et plongeons en veine profonde à la recherche
de nos racines.
Franc, franche(adj.) |
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I.
Vx. De condition libre. |
Finalement, nous ne nous sommes pas trop "fatigués" pour la première partie de la devise française : LIBERTÉ. |
II.
Qui s'exprime ou se présente ouvertement, en toute clarté,
sans artifice, ni réticence. Synon. droit, honnête, loyal, ouvert, sincère, spontané. Anton. assujetti, taxé - artificieux, dissimulé, hypocrite, menteur, sournois, équivoque, louche, douteux.
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Devant
tant de qualificatifs élogieux sur le mot qui finalement forge
l'identité de notre langue, j'ai comme un doute
(pas vraiment franche cette
attitude... celle d'un chercheur,
peut-être ?). Personne ne peut prétendre que le caractère français puisse toujours se reconnaître ainsi. N'aurions-nous pas pris nos désirs pour des réalités ? A moins que, comme Coué, à force de nous répéter que le bonheur existe, nous finissions par le rencontrer. |
A moins que
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" Le bonheur n'est pas une plante sauvage, qui vient spontanément, comme les mauvaises herbes des jardins. C'est un fruit délicieux, qu'on ne rend tel, qu'à force de culture." Restif de la Bretonne (Nicolas Restif) 1734-1806
Peut-être, |
Et puis je suis
breton.
Vitré, où
Mme de Sévigné, |
Elles, |
" Il faut cultiver notre
jardin "
faisait déjà dire Voltaire à
Candide.
Rien de nouveau sous le soleil.
NIL
NOVE
SUB
SOLE
Pour prolonger Rabelais et
son précepte impératif
ordonnant de faire
"alchimie avec les dents"
ici
"nous allons faire
lchimie avec la langue".
Le français, ce creuset où le vil plomb ignorant transmute.
Et pour commencer
Les règles de la typographie française
Délégation
Générale à la Langue Française
(DGLF)
Qui donc a dit, écrit ou
dicté :
" La France, c'est le français, quand il est bien
écrit. "
à moins que ce ne soit
" La France, c'est le français, quand il est bien
et crie. "
ou bien encore
" La France, c'est le français, quand il est bien
et rit. "
ou alors
" La France, c'est le français, quand il est bien
épris. "
etc.
En ces temps où les mots creux veulent faire croire que les pensées sont profondes, la civilisation inconsciente, celle qui ne sait pas se résigner, réclame à cris sourds la part de rêve oblitérée par des images imposées. Même si les supports évoluent, les corollaires de la main qui (dé)signe (écrire, dessiner, peindre,...) sont encore, et pour longtemps la meilleure manière de retrouver la maîtrise de nos destins presque confisqués. Écrire pour ne pas oublier. Écrire pour ne pas être oubliés. Et rire aussi. D'ailleurs ne dit-on pas : " (Éc)Rira bien qui (éc)rira le dernier " ? À de(ux) main(s) ou plus tard ? |
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Bientôt,
de mon entrain de sécateur,
je cueillerai d'autres fleurs, d'autres pensées,
et les coucherai sur ces feuilles de
papié(r)cran.
Et Vulcain ne sera pas de trop pour attiser, marteler, limer,
égaliser,
mettre ensemble ces mots, ces notes et ces
hommes.
http://wij.free.fr/eMMeM/langue.htm
Création le 13 février 1998 par J.-Ph.
GÉRARD
MàJ le 28 octobre 2000