Quand l'homme perd le rire
quand l'homme perd la santé,
quand l'homme perd l'essentiel,
il doit juste se souvenir
que c'est de la mer qu'il vient,
cette mer dans laquelle tous les Éverest
finissent par se dissoudre.
S'il n'était pas si pressé de laisser son corps passer
à trépas,
si son âme n'était pas si impatiente d'atteindre seule
les cieux,
il lui suffirait à l'homme d'avaler un rien de sable
accompagné d'un doigt d'eau de mer,
pour des dieux
approcher l'immortalité.
Serait-ce là la recette des anges
pour se sentir pousser des ailes ?
Et elle se marre
la mer
de penser
que l'homme a presque oublié
que la marée
sert aussi à panser.
J'aime la pensée rare qui chasse son gibier.
ALAIN
http://wij.free.fr/mer.htm
Création le 2 janvier
2000 par J.-Ph. GÉRARD
Mise à Jour le 28 octobre 2000
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