1- Introduction


L'ignorance dont nous sommes aujourd'hui du métabolisme du silicium, douzième élément le plus abondant dans notre organisme - moins que de magnésium, plus que de fer - si peu connu des biologistes, des pharmaciens (1) et des médecins, doit nous interpeller. Sa présence abondante dans le squelette externe et dans les centrales énergétiques (2) de nos cellules, les relations identifiées qui existent avec l'artériosclérose, l'ostéoporose, le vieillissement cutané, le système immunitaire (...), sa baisse inéluctable avec l'âge dans les tissus les plus marqués par la sénescence, reliée à une carence d'apport probable, ne sont certainement pas fortuites.

La (les) cause(s) initiale(s) d'une maladie peu(ven)t siéger très en amont, et pour cette raison risque(nt) de ne jamais être identifiée(s) par les hommes de l'Art (médecins ou vétérinaires). D'autant plus qu'une même cause peut produire des pathologies très différentes (ou pas de maladie du tout), en fonction d'un fond génétique particulier ou d'événements préalables ou secondaires inter- ou con-currents, qui vont orienter les métabolismes de compensation sur des chemins éventuellement divergents.

Démonter l'ensemble de tous ces mécanismes en cascades complexes, dont les régulations ne seront probablement jamais complètement élucidées, dépasse généralement notre entendement, sauf exception. La vieillesse prolongée (3) , elle, est l'aboutissement relativement bien négocié d'une vie bien remplie (4) ; un équilibre de moins en moins dynamique cependant et de plus en plus instable, tiraillé qu'il est, entre les cicatrices de tous les écueils rencontrés dans l'existence (et pas toujours évités) et les petits accidents quotidiens qui finissent par prendre une importance redoutable.

Prétendre isoler une racine unique à tous ces (pas si) petits maux croissants qui nous tuent à (parfois pas si) petit feu serait bien ambitieux et surtout prétentieux. Mais retrouver une lien oublié qui aiderait à rectifier le haubannage chancelant de corps rétrécis n'est peut-être pas hors de portée si nous voulons prêter un peu d'attention aux héritages non réclamés enfouis dans les archives de nos bibliothèques.

Plutôt que de remonter les dédales tourbillonnants, laissons nous porter par le courant, et comme à Cnossos, suivons le devenir du silicium dans les recoins du labyrinthe où nous mène sa fluidité colloïde (5) . Peut-être que ce fil encore ténu (6) , à défaut d'être le fil d'Ariane qui permet, après avoir tué le monstre, de ressortir vivant du labyrinthe, nous apportera quelques illuminations simplificatrices et aussi beaucoup de nouvelles questions. Certaines de ces clés pourraient ouvrir sur de nouvelles explications des mécanismes élémentaires du vieillissement cellulaire et de certaines pathologies associées.

Au bout du compte, peut-être saurons-nous (re-)proposer à notre arsenal thérapeutique (7) ainsi qu'à la sagacité stimulée (8) de la recherche médicale et pharmaceutique, un élément, presque orphelin en composés réellement identifiés, d'utilité reconnue timidement dans quelques pathologies, potentiellement profitable pour de nombreuses autres, peu connu, mal vendu (9) et qui a une propriété rare : il n'a aucune toxicité reconnue per os (10) .


Primum non nocere...
D'abord ne pas nuire.

1. en tant que principe actif... mais largement utilisé comme excipient.

2. mitochondries.

3. Le mot vieillissement n'induit pas - tout au contraire - le maintien de l'intégrité physique, intellectuelle et mentale. Même si elle est relativement lente et peu spécifique d'un système métabolique, la dégradation est constamment présente. Il nous manque un mot ou une expression (équivalente au successful aging des anglo-saxons ?) pour évoquer l'avancée harmonieuse en âge qui est le véritable défi de la médecine essentiellement préventive de demain.

4. performance risquée à bien des égards.

5. percolation pourrait-on dire aussi.

6. mais la fibre de verre n'est pas si fragile...

7. ou tout simplement au bon sens nutritionnel ?

8. sinon agacée...

9. le profit du vendeur serait-il trop marginal par rapport au bénéfice du consommateur ? (!)

10. la toxicité de la silice cristalline par voie pulmonaire est, elle, bien connue.

 

 

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http://wij.free.fr/introduc.htm
Création le 21 mai 1999
par J.-Ph. GÉRARD
MàJ le 3 juillet 1999