2- Le veillissement : une maladie de déficit ? 

2.1 Théories du vieillissement 

Le vieillissement est un processus progressif et (supposé) irréversible qui tend à diminuer les capacités adaptatives de nos fonctions vitales. Voici un bref synopsis de ce que certains considèrent comme une maladie : 
 
 

 

2ème tiers
de la vie

dernier 1/3
de la vie

Fonctions primordiales

 

î fonctions cardiaques, pulmonaires et rénales

Système vasculaire
(coeur, cerveau)

Athérosclérose modérée

athérosclérose importante très fréquente
î fréquence cardiaque maximale

Reproduction

ménopause (F)

î fertilité (H)

Immunité

 

ì infections
maladies auto-immunes
cancers

Peau

Cheveux

Élastose
î hydratation

rides
taches de vieillesse
blanchiment, calvitie (H)
î vitesse de pousse

Graisse

ì réserves

 

Muscles
h GH

 

î masse maigre
î sécrétion

Os

ostéoporose (F)

risque fracturaire (F>H)

Articulations

 

arthrose
(dégradation cartilage)

Vue
Ouïe

 

î accommodation
î sensibilité acoustique

Thermorégulation
(thyroïde)

 

î adaptation aux variations rapides de t°

Temps de réaction

 

allongement (réactions physiques et mentales)

Neurones

 

certains s'hypertrophient
d'autres s'atrophient
plaques séniles

 

Aucune théorie actuelle du vieillissement ne prend en compte l'ensemble des phénomènes liés à l'âge. Les théories les plus avancées mettent en avant l'importance reconnue du stress oxydant, et les systèmes biologiques protecteurs vis-à-vis des radicaux libres sont l'objet de la plus grande attention des gérontologues. 

L. ROBERT, de façon assez originale, propose que la dégradation du squelette externe des cellules, serait le primum movens des altérations cellulaires et tissulaires progressives. La bonne qualité de cette matrice extra-cellulaire est effectivement nécessaire pour assurer un bon soutien cellulaire, l'apport des nutriments, une élimination efficace des catabolites, et même le stockage intermédiaire de facteurs modulant la dynamique cellulaire. Une objection qui vient à l'esprit est que la moindre qualité de ces structures vient d'une synthèse cellulaire déficiente. Ceci renvoie à une mauvaise dynamique métabolique cellulaire (et à un stress oxydant de moins en moins bien maîtrisé) sans que l'on puisse trancher (paradoxe classique des origines dit "de l'œuf ou de la poule"). 

Peut-être est-il possible de proposer qu'un élément essentiel pour assurer une synthèse optimale de cette matrice extra-cellulaire est en déficit constant dans nos apports nutritionnels. Cet élément, pourtant pas si rare dans notre environnement, serait le silicium. Comment est-ce possible ? 

2.1 Pourquoi s'intéresser au silicium ? 

Le silicium est un composant constant des éléments les plus important de la matrice extra-cellulaire : les glycosaminoglycannes, les collagènes, l'élastine, éléments auxquels le silicium est lié par des liaisons covalentes. La répartition tissulaire évolue avec le temps. Il existe en particulier une décroissance majeure du silicium avec l'âge dans un certain nombre de tissus critiques : la peau, le thymus, les artères, avec un encombrement progressif des poumons et du système lymphatique. De plus, il semble bien que notre alimentation soit constamment déficiente en silicium. 

Comment ces quelques informations qui, pourvues qu'elles soient étayées par des arguments expérimentaux sérieux, peuvent effectivement alerter les esprits curieux mèneraient-elles à envisager une perspective originale sur le vieillissement qui ne serait plus qu'une maladie de carence ? C'est l'ambition de ce travail de défricher une partie de cette hypothèse pour la rendre expérimentable. 

Une notion importante doit être présente à l'esprit, le silicium n'existe pas tout seul. Il est en interaction constante avec de multiples molécules d'importance biologique. Ce sont ces rapports qu'il convient d'explorer.

 

 

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Création le 27 avril 2000 par J.-Ph. GÉRARD